La 12ème édition du Forum National des Associations et Fondations (FNAF) s’est tenue le 18 octobre dernier au Palais des Congrès de Paris. 4700 visiteurs se sont mobilisés et ont participé à 70 conférences et ateliers. Près de 300 experts étaient réunis pour cette occasion, afin de partager leurs expériences et leurs réflexions sur les grandes tendances du secteur. Le modèle de Joint-Venture Sociale confirme sa pertinence face aux défis socioéconomiques que les associations et les fondations rencontrent !

En effet, Thibaut Guilluy (DG d’Ares) a pris les Joint-Ventures Sociales comme illustrations dans deux tables rondes :

L’une, intitulée « Innovation sociale : modèles économiques et alliances », réunissait Jérôme Saddier (AVISE), Jean-Marc Pautras (Crédit Coopératif), Thibaut Guilluy (Ares), Frédéric Bardeau (Simplon), Patrick Felloux (Crédit Coopératif) et Jonathan Jérémiasz (Mouvement des entrepreneurs sociaux) ;

L’autre, intitulée « L’hybridation des modèles économiques dans le secteur associatif », réunissait Philippe-Henry Dutheil (Ernst & Young), Laurent Fraisse (ChairESS Hauts-de-France), François Durelais (Simplon), Thibaut Guilluy (Ares) et Dominique Lemaitre (Fondation de France).

Thibaut est revenu sur le cheminement d’Ares vers l’hybridation des modèles. L’enjeu est de monter des entreprises inclusives en utilisant les savoir-faire métier d’entreprises déjà installées. Alors, partant du principe que l’union fait la force, et a fortiori pour traiter un besoin social, il est très pertinent d’allier le savoir-faire social d’une association aux savoir-faire métier et aux moyens économiques d’une entreprise classique dans le cadre d’une Joint-Venture Sociale (JVS).

Plutôt que d’opposer dogmatiquement entreprises d’insertion supposées vertueuses d’un côté, et entreprises classiques supposées non vertueuses de l’autre, il faut penser en termes de complémentarité et de partenariats ! Ainsi, la JVS est un lieu, parmi d’autres, de création en commun, de partages et d’apprentissages. En s’alignant sur le cœur d’activité stratégique de ces deux types de structures, elle a le potentiel de renforcer la pérennité économique des associations et entreprises sociales tout en augmentant leur impact ; elle permet également de mettre au service d’une mission sociale la chaîne de valeur et les métiers des entreprises classiques de manière économiquement pérenne.

Thibaut soulignait alors que tout l’enjeu repose dans l’alignement et la fabrique en commun d’un langage et de valeurs partagées, avec des principes fondamentaux à respecter (en termes de répartition des richesses notamment). En plus de se faire au niveau des ressources financières, l’hybridation doit se forger dans les cultures d’entreprises, au niveau des RH et dans les intérêts stratégiques. C’est, entre autres, à ces conditions que l’on peut espérer « construire une société durablement meilleure ».

L’équipe SocialCOBizz.