Partenariats à impact : contexte, opportunités et mise en œuvre (1/2)

 dans Autre

Nous vous proposons cette semaine deux articles sur les modèles de coopérations à impact, afin de comprendre dans quel contexte s’inscrit leur développement récent et de vous partager quelques enseignements – points de vigilance, facteurs clés de succès, potentiels – théoriques et pratiques (issus de nos missions d’accompagnements terrain) sur la mise en œuvre de ces projets.
Aujourd’hui, premier volet sur le contexte propice au déploiement de ces projets !

 

Évolution du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire

Les partenariats socio-économiques inter-entreprises de l’ESS, ou entre acteurs « classiques » et de l’ESS, notamment les plus intégrés et engageants (i-e les « zones de coopération et de co-construction où les structures impliquées sont prêtes à construire ensemble de nouvelles solutions au bien-commun », telles que définies dans la ressource Construire Ensemble, par le Medef et Le Rameau, 2014) se sont développés dans un contexte bien particulier.

Le premier élément majeur est l’évolution de la place de la puissance publique, avec une logique de décentralisation et de désengagement de l’état de certains champs relevant de l’intérêt général et du bien-commun. Cette évolution progressive tend à renforcer l’importance des acteurs de l’ESS traditionnels sur ces questions dont la responsabilité s’en trouve agrandie. Ces éléments ont également été propices au développement de l’entrepreneuriat social – initiatives privées qui ont pour point de départ le constat de besoins sociaux non ou mal pourvus et pour vocation d’y apporter une réponse innovante – et à l’évolution du champ de l’ESS, qui s’est élargi via la loi Hamon de 2014 avec l’apparition de l’agrément ESUS permettant un rattachement à l’ESS à des structures de tout statut juridique, sous réserve du respect de certaines conditions (encadrement des salaires, gouvernance, partage des richesses, etc.). Avec des entrepreneurs et des structures moins éloignées culturellement des entreprises « classiques », les coopérations étaient déjà plus aisées. En outre, ce désengagement relatif de la puissance publique s’est bien souvent accompagné d’une baisse des fonds publics alloués aux entreprises et acteurs de l’ESS, demandant donc une évolution de leur modèle économique, de leur structure et organisation pour aller chercher d’autres sources de financement et de revenus, encourageant ainsi une hybridation des modèles.

 

Responsabilisation des entreprises « classiques »

Dans le même temps, la place et la responsabilité des entreprises ont progressivement évolué pour intégrer de plus en plus des aspects de préservation des milieux, de l’environnement et du lien social, et des problématiques relatives au bien-commun et à l’intérêt général. La montée en puissance des départements RSE, de Développement Durable ou encore des directions de l’engagement en est un exemple, tout comme très récemment la Loi Pacte et le nouveau statut d’entreprise à mission. Ces évolutions, qui peuvent être de nature réglementaire, donc contraignantes, traduisent une pression accrue sur les entreprises pour développer des projets à impact, pour le bien-commun. Cette pression provient de toutes les parties prenantes, externes (législateur, partenaires en amont ou aval de la chaîne de valeur…) ou internes avec la recherche de sens et d’engagement, qui est de plus en plus importante chez les salariés.

 

Les partenariats à impact, un outil plébiscité

Enfin, les partenariats sont encouragés à tous les niveaux institutionnels – l’ONU avec l’ODD17 « Partenariats pour la réalisation des objectifs », le gouvernement identifiant les partenariats à impact (et notamment le modèle de Joint-Venture Sociale) comme un outil très performant de développement dans le volet ESS du programme présidentiel, ou encore dans le récent Pacte d’Ambition pour l’IAE – et bénéficient d’événements et de politiques publiques favorables à leur développement, tels que le Grand Paris ou les JO 2024 inclusifs et solidaires.

Tous les acteurs peuvent être intéressés par ces modèles de coopérations à impact car ils constituent un outil innovant, socialement et/ou environnementalement performant pour répondre à leurs enjeux et problématiques stratégiques : enjeux de positionnement et de diversification, enjeux de changement d’échelle des acteurs de l’ESS, enjeux RH, sociaux et environnementaux ou encore enjeux à l’échelle d’un territoire tels que l’emploi ou l’inclusion. En permettant le partage et la mutualisation de ressources, de compétences, de fonctions supports ou encore de risques, ces coopérations à impact sont un terreau extrêmement propice à l’innovation sociale, mais aussi managériale ou organisationnelle. Ces nouvelles pratiques peuvent ensuite être diffuser largement en interne dans les différentes parties prenantes du partenariat et ont ainsi le potentiel de contribuer à la transformation de nos modèles économiques et sociaux.

La 2eme partie de l’article est à lire ici

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