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News : présentation des JVS à la 7ème conférence internationale EMES

Présentation de la recherche sur les Joint-Ventures Sociales à la 7ème conférence internationale EMES

Depuis 2001, le réseau international EMES se rassemble régulièrement pour une grande conférence internationale qui rassemble des chercheurs venant essentiellement d’Europe. Leur point commun : tous travaillent sur le champ « ES » - l’acronyme rassemble l’entrepreneuriat, l’économie sociale et l’économie solidaire.

Du 24 au 27 juin 2019, près de 300 chercheurs se sont retrouvés à l’Université de Sheffield Hallam pour la 7ème édition de cette conférence. Le thème cette année était : « Sustainable development through social enterprise, co operative and voluntary action ».

 

A cette occasion, notre doctorant Antoine Rieu a présenté l’avancée de ses travaux qui prennent comme objet d’étude les Joint-Ventures Sociales. Le titre de son intervention était le suivant : « Work integration social joint-ventures between incremental and transformative change. Challenges to overcome multi-scale tensions and achieve sustainable development goals ».

Antoine a résumé en douze points un ensemble de conditions empiriques qui permettent de dépasser les tensions inhérentes au modèle de JVS, pour tendre vers un changement institutionnel plus large :

- Prendre le temps de construire la collaboration, pour permettre une compréhension mutuelle des contraintes, cultures et réalités (incluant le vocabulaire, le calcul de la pérennité économique, etc.) - cela prend au moins un an la plupart du temps

- Toujours maintenir le dialogue entre les entités mères, et réaligner les visions en permanence

- Prendre le temps du diagnostic et du maillage territorial et social

- Etre précis quant aux engagements de chaque actionnaire : qui apporte quoi, qui fait quoi ?

- La plupart du temps, l’acteur ESS actionnaire détient la majorité des parts pour assurer la préservation de la mission sociale en dernière instance

- Des compétences hybrides, afin d’être capable de gérer des indicateurs, des objectifs, des langages variés

- Des espaces internes de négociation et de pilotage sont nécessaires, pour calmer les tensions et ajuster la production aux contraintes sociales et inversement, selon les objectifs visés

- Des process productifs bien définis et découpés, permettant d’atteindre le niveau d’inclusion recherché

- Concernant le modèle socioéconomique : adapter l’hybridation des principes socioéconomiques (marché, redistribution de l’Etat, etc.) à la mission – généralement, un modèle économique se basant uniquement sur des ressources marchandes ne pourra pas être inclusif des plus en difficulté

- Toujours lire l’activité de production à la lumière des enjeux écologiques actuels

- Mener une activité de conscientisation, spécifiquement des pouvoirs publics locaux et nationaux, pour faire connaitre les contraintes, tenter de changer certaines lois – comme ce fut le cas pour le modèle d’entreprise adaptée tremplin se basant sur l’expérience de Log’ins

- Une conception inclusive, démocratique du travail – cet élément est très complexe à mettre en place dans l’IAE conçue comme « tremplin ».

 

Evidemment, d’autres éléments viennent s’ajouter à ceux-ci ; nous ne résumons ici que les principaux qui ressortent de la recherche-action menée depuis bientôt trois ans !

Terminons par un appel : expérimentons, testons de nouveaux modèles, pour une véritable transition solidaire et écologique et un monde radicalement inclusif !

L’équipe SocialCOBizz www.socialcobizz.com
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