La revue n°21 du cabinet de conseil en transformation Kéa vient de sortir et s’intitule « L’heure de l’entreprise responsable ». Préfacée par Jacques Attali et rassemblant des témoignages de fonds de Thibaut Guilluy (Directeur Général d’Ares), Patrick Viveret (philosophe) ou encore Andrea d’Avack (Président de la Fondation Chanel, directeur de la RSE) parmi plusieurs autres, ce numéro aborde le sujet central et très actuel de la responsabilité des entreprises en s’appuyant sur une multiplicité de points de vue passionnants.

Pour Benoït Gajdos, cofondateur de Kéa, toute entreprise doit répondre à trois enjeux cumulatifs : être en conformité, assurer la pérennité de l’activité et contribuer au bien commun (p 21).

Pour atteindre ces objectifs, il recommande aux entreprises d’engager leur transformation selon trois piliers (p 25-26) : (i) La stratégie sociétale doit être totalement intégrée dans la stratégie globale, (ii) l’action sociétale doit être gérée non comme une charge mais comme un investissement focalisé et dans la durée, (iii) la co-construction est nécessaire et demande de nouveaux modes d’organisation et de travail. D’après Benoît Gajdos, le modèle de Joint-Venture Sociale fait partie des types de structures qui peuvent répondre à ces besoins de transformation des modèles vers une responsabilité pleinement intégrée !

Thibaut Guilluy, engagé dans l’insertion sociale et professionnelle des plus exclus depuis une vingtaine d’années, considère quant à lui que la Joint-Venture Sociale (JVS) est « le moyen le plus efficient de traiter une problématique sociale » (p. 39). Son expérience partage le fait que le « secteur » de l’insertion par l’activité économique a une efficacité « métier » moindre que celle d’une entreprise qui consacre toutes ses ressources à cette expertise. De ce fait, s’allier à elles dans le cadre d’une co-entreprise est très efficace, car la structure d’insertion peut continuer d’investir son temps et ses ressources dans la bonne qualité de sa mission sociale, tout en développant son expertise métier. Et pour l’entreprise partenaire, le modèle de JVS a beaucoup de valeur pour les collaborateurs, pour les clients, et est source d’apprentissages notamment sur la façon dont « ils abordent et organisent leur métier » !

Nous vous recommandons vivement la lecture de ces témoignages « L’heure de l’entreprise responsable ». Leur richesse est stimulante !!

L’équipe SocialCOBizz.